Victor Charreton

Il est le chef de file, celui sans qui l’école n'aurait pas existé. 
Déjà réputé à son arrivée en Auvergne, il est reconnu comme un maître par tous bien qu'il s’en défende.

Ami de Clémentel (sénateur et ministre, proche de Monet, Rodin et Bonnard), il garde une personnalité discrète.




Biographie de Victor Charreton

Né à Bourgoin, le 2 mars 1864. 
Adolescent issu d’une famille aisée, il aime déjà la poésie et la peinture. Doté d’une grande sensibilité et très cultivé, ses compagnons de peintures se nomment Ernest Hareux, Armand Balouzet et Louis Japy. Il poursuit des études de droit et devient avoué à la Cour d’appel de Lyon.

Il se marie en 1893 avec Elmy Chatin fille d’un entrepreneur de La Sauvetat (Puy-de-Dôme). C’est avec une vue de Montpeyroux (Puy-de-Dôme) qu’il expose la première fois en 1894 au salon de la Société lyonnaise des Beaux-Arts. L’acquisition d’une maison à Saint-Ammand-Tallende (Puy-de Dôme) renforce encore ses liens avec l’Auvergne.
  
En 1902, il vend son étude pour se consacrer à son art. Utilisant aussi bien le carton que la toile, il se sert  autant le couteau que de pinceau.

En 1903 il co-fonde avec le peintre Bonnard, le salon d’Automne. Son succès est rapide et sa réputation dépasse vite le cercle des salons. Il est décoré de la légion d’honneur au titre de peintre en 1914. 
Président de nombreux jurys d’exposition, il travaille à la rédaction d’articles sur la finalité de l’art et les théories des couleurs. Il se penche par ailleurs sur les techniques de conservation  des œuvres. Ces recherches lui permettent de découvrir la peinture sur “finette” (étoffe pelucheuse qui lui permet de renforcer le caractère vaporeux de ses peintures). 
  
C’est pendant la guerre qu’il réside le plus longtemps en Auvergne où il se concentre sur la neige et tente d’en extraire tous les aspects (glacé, poudreux, etc.).

Son œuvre est marquée par le traitement intimiste du paysage, préférant aux vastes espaces, des détails et n’accordant que peu de place aux points forts du paysage murolais, tels que le château, le lac, la Dent du Marais. 
Artiste de premier plan, son succès se vérifie toujours aujourd’hui. Il côtoyait de nombreuses personnalités (critiques d’art, politiques, peintres, etc.). Son appartenance à l’école de Murol(s) constitue un atout majeur pour celle-ci.

Il décède à Clermont-Ferrand, le 26 novembre 1936.


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