L’École de Murols
De même que l’on parle de l’école de Barbizon ou de l’école de Pont-Aven, il est parfaitement fondé de parler de l’école de Murol(s). En effet, toutes les composantes y sont réunies:- un artiste de premier plan,
- une unité de temps,
- une unité de lieu,
- une unité d'inspiration.
Pourquoi Murol ?
Il faut souligner tout d'abord le charisme que possédait l'abbé Boudal, qui réussit à convaincre Charreton et Terlikowski de venir passer leurs séjours hivernaux sur le bourg de Murol.
Son accueil chaleureux et son humour ont très vite fait de ces trois hommes de véritables amis.
Le village et ses alentours regroupent des paysages très variés, torrents, bois, chaumières, lacs, etc. Mais c’est avant tout, la rudesse du climat qui attira les artistes. Murol connaît en effet un enneigement fréquent mais non constant tout au long de l’hiver. Cela permettait aux peintres de trouver des sujets variables d’un jour à l’autre, ce qui n’aurait pas été le cas en plus haute montagne.
Selon les souvenirs de certains, lors d’une cure au Mont-Dore, le sous secrétaire d’État des Beaux-Arts, M. Dujardin-Beaumetz, rencontre Victor Charreton et Léon Boudal. De là, naît le projet de créer à Murols une école de paysagistes français, annexe de l’école des Beaux-Arts de Paris. Des démarches sont menées, dans ce sens jusqu’à un stade avancé, mais malheureusement les fluctuations de la politique empêchent le sous secrétaire de réaliser son projet d’école des paysages